Le 14 mars 2020, le Président de la République, Macky Sall, a pris la décision de suspendre les enseignements dans les écoles et universités du pays pour éviter une propagation de la Covid-19. Près de trois mois après, la reprise des cours est actée pour le 2 juin prochain. Ainsi, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a fait le point de la situation dans les universités face à la Covid-19. Selon Cheikh Oumar Hann, un calendrier de poursuite des études est établi à cet effet.
Ce mardi 26 mai, il a dévoilé les procès-verbaux des instances délibérantes de toutes universités à l’exception de l’Université Assane Seck. Lesquelles se sont réunies en séance spéciale entre le 4 et le 19 mai 2020. Il en ressort d’écarter toute hypothèse d’année blanche au regard du niveau d’avancement des enseignements, de nos ressources pédagogiques et du système de semestrialisation, du système Lmd, de ne reprendre les cours présentiels que lorsqu’un certain nombre de conditions sont réunies et de n’organiser les examens qu’en présentiel sauf délibération exceptionnelle des instances académiques habilitées.
A l’en croire, afin d’assurer la continuité pédagogique en ayant recours, de façon réaliste, aux possibilités qu’offrent les Tic, les Assemblées délibérantes ont retenu de poursuivre en ligne les activités pédagogiques, de continuer la création, les classes virtuelles, d’accompagner les enseignants dans la mise en ligne des contenus pédagogiques, de mettre en ligne les milliers de cours, via les plateformes des Instituts de formation ouverte et à Distance (Ifoad). En sus, avance le ministre, de rendre disponibles les outils de collaborations, de soutenir les équipes mixtes de Télécommunications Informations Communication pour l’Enseignement (Tice) et de Pédagogie Assurance-qualité, d’envoyer à distance les exercices aux étudiantes et étudiants.
Perspectives de finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020
Toutefois, Cheikh Oumar Hann a reconnu qu’avec la progression actuelle de la pandémie et l’éventail des risques éventuels, l’ouverture des campus pédagogiques et sociaux demeure problématique pour l’instant.
« Ainsi, la reprise des enseignements en présentiel est subordonnée, d’une part, à l’amélioration significative de la situation sanitaire nationale et d’autre part, à la mise en place de dispositifs offrant des garanties sanitaires au Personnel enseignant et de recherche (Per), aux Personnels administratifs, techniques et de service (Pats), aux étudiantes et étudiants », a-t-il indiqué.
Avant de soutenir : « En tout état de cause, selon nos estimations, les perspectives de finalisation de l’année universitaire en fin décembre 2020 sont justifiées et à notre portée. Ainsi, les instances académiques, en toute autonomie, prendront toutes les dispositions utiles pour le réaménagement du calendrier académique en vue de la reprise des enseignements en présentiel en septembre/octobre 2020 ».