Le samedi 04 mai 2019, la majorité des députés de l’Assemblée nationale voteront certainement en faveur d’une réforme constitutionnelle majeure relative à la suppression du poste de Premier ministre. Ce faisant, ils resteront cohérents avec une tradition de l’Assemblée nationale.
En effet, déjà en 1983, Moustapha Niasse, alors Premier ministre, avait conduit lui-même le processus parlementaire de suppression dudit poste par la loi constitutionnelle 83-55 du 1er mai 1983. Le Président Abdou DIOUF, nouvellement élu en début 1983 comme Chef de l’Etat, après avoir été Premier Ministre de1970 à 1980, avait voulu lui même être au contact direct de l’action gouvernementale pour une meilleure efficacité et un contrôle renforcé de son gouvernement.
Dans le prolongement de cette décision politique et historique de 1983, le Président Abdoulaye WADE avait fait adopter une réforme constitutionnelle, toujours par voie parlementaire par laloi 2009-22 du 19 juin 2009, pour, non pas supprimer un poste majeur de l’exécutif mais pour créer le poste de Vice-Président. Il avait estimé que ce nouveau poste de Vice-président « permettrait une efficacité renforcée de l’action Présidentielle ».